Les Figures de la mort et la création littéraire chez Maurice Blanchot - Sorbonne Université Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2024

Figures of Death and Literary Creation in Maurice Blanchot

Les Figures de la mort et la création littéraire chez Maurice Blanchot

Résumé

This thesis aims to analyze the way in which two experiences are intertwined in the work of Maurice Blanchot: the experience of literary creation and that of death. My goal is not to establish a Blanchotian phenomenology of death, but to examine the process of metaphorization in which Blanchot joins analogically these two seemingly disparate experiences. I will explain how he defines literature by a series of metaphorical displacements of the notion of death, as well as how the experience of mortality mediates his phenomenology of literary creation. I argue that, in this phenomenology which depicts a writer's encounter with language — with its materiality and its power of idealization at the same time — and his encounter with work (in the Blanchotian sense of an ideal state pursued by never attained by the writer), Blanchot creates the following figures: suicide, murder, corpse, survivor, witness and the “other”, each of which maintains an intimate relation with death that serves to define the process of literary creation. These figures presuppose not only a philosophy of death, philosophy that we should study in the context of Heidegger's and Levinas's influence, but also a conception of literary creation formulated by Blanchot's reading of Mallarmé, Valéry and Rilke. Through an analysis of the polysemy and the paradox of death in Blanchot's writing, I intend to understand his argumentative strategies and rhetorical devices which induce his claim that the experience of writing is equivalent to that of death.
L'objectif de cette thèse est d'analyser l'intrication des deux expériences dans l'œuvre de Maurice Blanchot : l'expérience de la création littéraire et celle de la mort. Il ne s'agira pas d'établir une phénoménologie blanchotienne de la mort, mais d'observer le processus de métaphorisation par lequel Blanchot arrive à lier analogiquement ces deux expériences. Je tenterai d'expliquer comment les déplacements métaphoriques de l'idée de mort permettent à Blanchot de définir la littérature et de quelle manière sa phénoménologie de la création littéraire est médiatisée par l'expérience de la mort. Je soutiendrai que, dans cette phénoménologie qui décrit la rencontre entre l'écrivain et le langage — sa puissance d'idéalisation ainsi que sa matérialité —, entre l'écrivain et son œuvre (au sens blanchotien comme horizon toujours visé mais jamais atteint), Blanchot crée les figures suivantes : le suicide, le meurtre, le cadavre, le survivant, le témoin et autrui. Chaque figure entretient une relation intime avec la mort, relation qui sert ensuite à définir l'acte créateur. La constitution de ces figures suppose non seulement une philosophie de la mort qu'il faut comprendre dans le contexte de l'influence de Heidegger et de Levinas, mais aussi une conception de la création littéraire, formulée à travers une lecture de Mallarmé, de Valéry et de Rilke. Mon travail vise à examiner la polysémie et le paradoxe de la mort chez Blanchot pour comprendre ses stratégies d'argumentation et les mécanismes rhétoriques qui rendent possible cette équivalence entre l'acte d'écrire et celui de mourir.
Fichier principal
Vignette du fichier
158640_KING_2024_archivage.pdf (2.45 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-04551250 , version 1 (18-04-2024)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04551250 , version 1

Citer

Tzu-Chun King. Les Figures de la mort et la création littéraire chez Maurice Blanchot. Littératures. Sorbonne Université, 2024. Français. ⟨NNT : 2024SORUL018⟩. ⟨tel-04551250⟩
0 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More